Ventrediou

On va certainement me qualifier de maniaque mais je ne supporte pas les gens qui ne ferment pas les portes ou les fenêtres. Au Japon, c’est à croire que 87% de la population s’est liguée contre moi puisqu’une grande partie ne sait pas fermer une simple porte. Quand c’est déjà ouvert, je trouve cela normal mais quand un zouave débarque avec ses gros souliers et joue sur mes nerfs, je grogne.

En été (en juillet uniquement), on actionne la climatisation dans la salle des profs. Afin de garder une température constante, on s’efforce de tout fermer. Il y a toujours un abruti pour laisser une porte béante. Ce n’est que quinze minutes plus tard que vous vous constatez le délit après qu’une soudaine marée de sueur commence à dégouliner de votre front.

En hiver, c’est la même chose. L’air chaud s’échappe de la même manière.

Certains oublient complètement de refermer derrière eux, d’autres laissent ouvert pensant qu’ils vont revenir dans dix secondes mais ne reviennent pas, comme des acteurs laisseraient tout ouvert pour le passage de la caméra qui les suit.

Les pires demeurent ceux qui souffrent d’une incapacité à fermer proprement quelque chose. Soit ils ferment trop fort, et dans le cas d’une porte coulissante, le joint en plastique latéral provoque un rebond et la porte reste entrouverte d’une vingtaine de centimètres, soit ils n’y mettent pas assez de force et cela aboutit au même résultat.

Des fois, je me dis qu’il y a des paires de claques qui se perdent. Suite à une expérience réalisée sur une semaine, il en ressort que je dois me lever en moyenne 17 fois pour refermer une porte.

L’économie d’énergie ne préoccupe pas grand monde. Cela ne m’étonne donc pas de voir des automobilistes laisser leur voiture en marche le temps qu’ils achètent une boisson ou des cigarettes.