G.A.L

Publié le par Ludo

Suite et fin (voir épisodes précédents).

 

Un film dramatique chinois de quatre heures fut projeté après un déjeuner qui me fit regretter le pire de la tambouille de cantine. Bien réalisé mais d’un ennui et d’une tristesse assommante, il contribua à me vider les batteries d’un coup. Lessivé, je parvins à dormir quatre heures tandis que Naoko, dont le superpouvoir consiste à pouvoir rejoindre les bras de Morphée n’importe où, n’importe quand, elle a bien dû écraser pendant une dizaine d’heures ! Bien sûr, tout se réalisait par tranche de quinze/vingt minutes et une heure avant l’atterrissage, nous ne nous sentions pas franchement d’attaque.

Pendant ces douze heures de vol, le bourdonnement de l’appareil était interrompu constamment par des raclages de gorge, ceux qui vont pêcher dans les profondeurs les plus secrètes les glaires les plus vertes, des quintes de toux qui vous font mal au tympan et de longs soupir de vieux qui ne parviennent pas à fermer l’œil. Nous nous étions entendus entre plusieurs amis au sujet de la compagnie Korean Air, où l’on entend très fréquemment des borborygmes de tout ordre, pour la surnommer « Glaviot Airlines ». Je crois bien que China Eastern la surpasse, et de loin. Les Japonais (les ossan en particulier), pourtant réputés dans ce domaine, restent plus discrets en voyage que leurs voisins coréens. Quant aux Chinois de Shanghai, j’ai l’impression que toutes les tranches d’âge sont touchées par le mal. Je ne me souviens pas d’un tel cérémonial avec les Chinois de HongKong via Cathay Pacific…

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Autre nuisance : ceux qui passent leur vie à se relever pour effectuer des allées et venues toutes les demi-heures en bousculant ceux qui ont le malheur de se trouver au bord du passage…

On venait de nous servir un rafraîchissement. Alors que je sirotais un Sprite, je vis que mon voisin de droite, qui avait ronflé tout le long avant de se réveiller et de proférer une gamme de « déglairage » des familles avait choisi le même breuvage. Tout à coup, surgissant de nulle part, une vieille qui était allée se resservir du café passa à vive allure à sa droite et fit valser dans les airs son gobelet. Alors que le pauvre gars la regardait s’éloigner sans pouvoir lui dire quoi que ce soit tellement il était scié, le soda s’était répandu sur son pantalon, sa chemise et une partie du siège ! Je crois que l’on peut résumer le comportement de certains par ces mots : pas de cadeaux et aucun mot d’excuse, même entre compatriotes !

Vingt-trois heures après le départ de notre appartement, nous arrivions finalement en Gaule. Le contrôle des passeports s’effectua comme à l’accoutumée dans l’atmosphère glauque de Roissy et nous récupérâmes nos bagages assez rapidement sous la même lumière blafarde. Le jour se levait seulement au dehors et nous passâmes la douane désertée de tout personnel à cette heure avancée, pour nous acheminer vers la sortie.

Nous avions atteint notre but.

 

PS : Dès demain un peu de tourisme dans la rubrique En Gaule ! Naoko reprendra la plume dès la semaine prochaine.

Publié dans Sorties et voyages

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