Bêêê

Publié le par Ludo

Si en façade le Japonais moyen évite de braver les lois et fait preuve d’une docilité étonnante dans la vie de tous les jours, il lui arrive parfois de s’en moquer complètement, surtout quand il atteint un certain âge. Il se met alors à manquer de respect envers autrui en bousculant tout sur son passage lors des files d’attente, en se bornant à bloquer la route à vélo et en prenant le triple de la place dans les transports en commun (même si ce derniers cas ne s’applique généralement qu’aux djeun’s).

Devant l’un des supermarchés que je fréquente, plusieurs panneaux d’interdiction de stationner pour les deux roues sont disposés (voir le cliché ci-dessous pris par Naoko). Un parking se trouve pourtant une dizaine de mètres plus loin mais que voulez-vous, vous trouvez toujours une trentaine de vélocipèdes garés sauvagement, pile devant le magasin, gênant ainsi le trafic automobile et les déambulations des piétons. A chaque fois, je vois des olibrius déposer leur bicyclette et pénétrer dans le magasin comme si de rien n’était.

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Comme nous l’avions évoqué dans les commentaires de cet article, il suffirait d’un contrevenant pour qu’une masse de crétins incapables de prendre une décision de leur propre chef le suive…

Ce comportement de moutons se retrouve ailleurs. A la gare de Meitetsu de Nagoya, située en souterrain, les voyageurs doivent s’aligner devant des panneaux lumineux de différentes couleurs correspondant à leur destination. Le complexe ne disposant que de deux rails, il est impératif de bien vérifier le train que l’on va emprunter : celui qui dessert Gifu va arriver sur le même quai après celui de Tsushima etc.

Evidemment cela aboutit à un grand nombre de files d’attente qui atteignent souvent le mur opposé à la voie pour se prolonger sur le côté et bloquer le passage des usagers qui désirent se rendre à un autre point d’attente. Depuis quelques années, des écriteaux placardés tous les trois mètres invitent les passagers à s’aligner deux par deux pour gagner un peu d’espace derrière. Rien n’y fait : bornés comme pas deux, ils continuent de se placer les uns derrière les autres sur une unique colonne. Pas fou, je me présente toujours sur le côté d’une longue file, en pole position pour pénétrer dans le wagon. Quelques secondes plus tard, je ne suis plus seul, puisque grâce à moi (!) une deuxième colonne s’est formée !

Publié dans Cas sociaux

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