Du côté des tigres
Je démarrais cette visite de l’Expo par la série de bâtiments qui répondait le mieux à l’équation suivante :
Chaleur de gnous+foule de dingues=recherche du bâtiment le plus proche+refus de faire la queue comme un mouton. Ce fut donc la zone Global Common 4 qui l’emporta. Provenant de l’entrée Ouest, le visiteur doit juste passer devant la Tour de la Terre au design discutable (qui n’est d’ailleurs pas sans évoquer une boite en carton géante abandonnée sous la pluie) et gravir une série d’escaliers. On arrive ensuite sur une place avec en son sein une petite mare entourée des pavillons des pays d’Asie du Sud-Est. La réflexion du soleil sur cette entendue d’eau et une absence totale d’ombre rendaient le lieu aussi agréable que l’intérieur d’un four à micro-ondes. C’est à ce moment là que je pris mes élèves en flagrant délit. A l’exception de Singapour où il fallait faire preuve de patience pour rentrer en attendant sous la canicule, chose que j’évitais d’office, tous les autres pays semblaient plus accueillant de par leur très faible affluence. Beaucoup, comme ici le Vietnam, se contentaient d’un espace très restreint mais compensaient par une décoration traditionnelle et exotique, à défaut d’être originale : de jolies musiciennes, une boutique de souvenirs (mais pas de nems ou de T-shirt de l’Oncle Ho, dommage) et de belles couleurs. Le thème de l’environnement cher à l’Expo passe donc à la trappe au profit d’une promotion basée sur le folklore. A ce propos, j’estime avoir passé un bien meilleur moment dans ce type d’endroit qui donnait la part belle aux concerts en direct, à l’artisanat ou aux arts (comme au Cambodge). Les pays plus industrialisés comme la Thaïlande jouaient la carte de la technologie avec des projections vidéo et des panneaux de photographies soporifiques après avoir trompé les touristes à l’entrée en utilisant du personnel vêtu classieusement. D’autres enfin, comme l’Indonésie mélangeaient un peu les deux avec succès, en recréant une ambiance locale teintée d’éclairage high tech.
A suivre...