Neuvième entrevue

Publié le par Ludo

Après Julian, c’est au tour de Léa.

 

Bonjour Léa.

Salut Ludo!

 

Pourrais-tu te présenter brièvement aux lecteurs d’Ougl ?

J’ai 26 ans et suis d’origine alsacienne avec tout ce que cela implique : caractère occasionnellement (souvent selon certains) exubérant et passion (démesurée) pour la gastronomie et le vin. Mon clan comprend entre autre un frère viticulteur, deux petites sœurs jumelles étudiantes, un papa retraité, une maman prof et des mamies marrantes qui me manquent énormément. Sinon je suis mariée à un Parisien depuis le 8 avril 2006. Il s’appelle Jérôme et nous nous sommes rencontrés en Australie il y a tout juste deux ans.    

 

Pourrais-tu résumer ton parcours avant ta venue au Japon ?

Donc je suis née le 26 Mars 1980 dans un petit village de campagne ...ah non vous ne voulez pas tout savoir depuis le début? Pourtant si je décide d’enclencher le mode moulin à paroles, ça peut prendre des heures .... Ce matin j’ai d’ailleurs lu qu’une femme prononçait en moyenne 20 000 mots par jour contre 7000 pour un homme (NDLudo : l’étude ne dit pas s’il s’agit de 7000 mots en présence d’une femme). Bon alors brièvement, après une maîtrise de Linguistique Appliquée en Australie, j’ai intégré un Master à Strasbourg. Sitôt diplômée je repars en Australie pour un VIA à l’ambassade de France. Je passe deux années inoubliables. Je rencontre mon mari vers le terme de mon contrat. On me propose Shanghai, Chine, lui prévoit Nagoya, Japon.

 

Quelles sont les choses qui t’ont le plus étonné lors de ton arrivée dans ce pays ?

Une nouvelle planète. Je ne sais pas quoi choisir.

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Quels sont pour toi les aspects positifs du Japon ?

Ils se sont réellement révélés après mon séjour en France (NDLudo : cet été ?). On se sent relaxé ici. Les imprévus sont quasi inexistants. Une journée type se déroule avec la précision du papier a musique. Les trains sont extrêmement ponctuels. Au travail le rythme est constant. Les collègues sont polis. Les rues sûres le soir et calmes la nuit.

 

Et les négatifs ?

Les imprévus sont quasi inexistants. Parfois je voudrais qu’un type zinzin chante fort dans la rue (non en fait mon mari fait déjà ça) ou que quelqu’un me vole mon vélo (ah ça aussi c’est fait, même deux fois !), bon alors que les gens soient moins méfiants (NDLudo : en particulier à Nagoya).

 

Tu as commencé à enseigner l’anglais en avril dernier. Que penses-tu de ce travail ?

Eh bien, disons qu’il m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement d’un Japonais. Globalement je me sens triste pour les enfants. On ne leur apprend pas à exprimer leur originalité. Je « m’éclate » (si je puis dire !) uniquement avec les classes dites spéciales. Les enfants handicapés n’ont pas assimilé cette retenue exacerbée enseignée à leurs pairs.

 

Quels sont tes loisirs ?

Je m’intéresse à l’apprentissage des langues. Je vais actuellement suivre des cours de Japonais dans deux écoles différentes. De plus mon vieux collègue de Math m’enseigne un peu chaque jour.

Naturellement j’aime cuisiner et par chance j’ai fait la connaissance d’un cuisinier japonais polyglotte. Bientôt tofu, tempura et autres merveilles japonaises n’auront plus de secret pour moi. Je ne suis pas trop malheureuse puisque le plat à nabé (nourriture favorite des sumos) est idéal pour cuisiner la choucroute.

Le week-end, avec mon GG de mari on va à la piscine municipale (ça vaut le détour), on aime courir dans la forêt de Nagoya (NDLudo : Heiwa kôen, je présume), partir en randonnée avec le club de l’université et depuis ce week-end on va skier à Gifu. 

Aussi, j’ai des périodes de peinture. En ce moment, je me suis mise à l’acrylique. Notre vaisselle blanche en fait les frais. Mon mari a obtenu que je me limite aux petites assiettes et aux tasses...

 

Que rêvais-tu de devenir quand tu étais petite ?

Ce n’est pas une blague, je voulais réellement devenir stripteaseuse. Je me rappelle ma mamie qui essayait de me convaincre que maîtresse d’école serait plus convenable.

 

Que rêves-tu de devenir quand tu seras plus grande ?

Stripteaseuse ?

 

Non, en vrai, mon rêve secret est d’ouvrir un bar-restau de gyoza à Paris.

 

Un message aux ouglonautes ?

Certaines personnes disent qu’écrire un blog satisfait un besoin égocentrique de se raconter. En ce qui me concerne, je l’envisage comme un excellent fil de communication avec la famille et les amis. A ce titre, je me permets de faire de la pub pour mon propre blog inspiré par le célèbre Ougl.

 

Prochaine entrevue avec Géraldine.

Publié dans Entrevues

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