Le bar des vampiles
Le flancais de la semaine nous vient d’une vitrine publicitaire, prise en photo en 2002 à Nagoya.
Cette ligne de vêtements cible un public plus que restreint et marginal. Ces tristes sires, sortes de seconde génération de punks, ne prônent pas une philosophie nihiliste mais une sorte de narcissisme désuet. Adeptes du noir, que ce soit au niveau de leur garde-robe ou de leur maquillage, ils se déplacent au Japon en petit groupe et la grande partie de leur temps est consacrée à faire la gueule. Parfait opposés du gai luron, ils ne chanteront jamais Bali-Balo en public. D’ailleurs Bigard doit représenter leur Antéchrist, je doute cependant que les adeptes Japonais le connaissent.
Certains adulent même les vampires pour leur tenue vestimentaire. La mention en bas de l’affiche le dit « clairement » en parfait Engrish. Si vous vous reconnaissez dans au moins trois de ces mots, vous vous devez de porter cette marque.
En toute franchise, je me moque de leur crédo et je n'y aurais jamais vu aucun mal si cela en était resté au stade de la panoplie de mardi gras. Le problème avec ces gens-là, c'est qu'ils y croient (arguments plats et obscénités verbales à l'appui) et foncent tout droit dans le mur du mauvais goût, parés de frippes ringardes, rêvant d'une utopie vestimentaire. L'esprit de révolution succombera évidemment sous le poids des années et de la réalité du quotidien. N'en déplaise à ces plumeaux : le fait de se promener , l'air de rien en toute innocence dans la rue (je parle du Japon) dans cet accoutrement est loin de faire l'unanimité. N'en déplaise à ces furies, je n'adhère pas à leur concept. C'est mon droit et si ça ne plait pas, tant pis. Quand ce "loisir" se joue en cercle fermé, cela ne me pose aucun problème. Bref, le débat ne m'intéresse pas du tout et je n'ai nul envie d'épiloguer plus longtemps à ce sujet. Si vous êtes contre, allez voir ailleurs.