Gourmet trois étoiles, riche en métatarses

Les actualités japonaises relatent parfois des faits divers invraisemblables. Le dernier en date, remarqué par l’œil attentif de Howard le célèbre journaliste, a particulièrement attiré ma curiosité. Rapporté par le journal télévisé de la matinée d’avant-hier, celui-ci m’a tellement étonné que j’aie cru bon de bouleverser ma grille d’articles pour vous en faire part.

Le week-end dernier, une pensionnaire d’une maison de retraite alerta à l’aube les infirmières par des cris de douleur. Lorsque celles-ci arrivèrent, elles constatèrent avec effroi que la totalité des orteils d’un pied manquaient, tandis que l’autre pied était blessé de manière moins importante, le tout dans un bain de sang

Les policiers démarrèrent une enquête et portèrent leur soupçon sur un animal familier d’ordinaire pacifique : un chat.

Même s’ils ont relevé des traces de pattes à partir de la flaque d’hémoglobine et qu’ils privilégient un gabarit plus gros que la normale, les enquêteurs avouent aussi qu’ils manquent de preuves.

Les spécialistes des félins s’accordent à dire qu’un greffier ne s’attaquerait jamais à une proie plus grande que lui et qu’il n’aurait pas la force suffisante d’arracher des os de la sorte en moins d’une heure, statuant qu’en théorie plus de deux heures seraient nécessaires. Des rondes de nuit ont lieu en effet toutes les deux heures et seules soixante minutes s’étaient écoulées entre la dernière et les cris.

Plusieurs questions restent donc en suspend. Qui a laissé la fenêtre ouverte ? La vieille dame avait elle des pieds momifiés capable de se briser à la moindre morsure ? Sentaient ils le poisson ? S’agirait il du chat de The Ladykillers ?

Bref le mystère plane dans cette histoire d’ores et déjà baptisée « le chat mangeur d’homme ».

NB : ce montage s’inspire bien évidemment du célèbre film mettant en scène un requin. Il s’agit bien de mon pied et de l’autre chat de Naoko.