L'aile ou la cuisse?
Charles Duchemin n’hésiterait probablement pas une seconde à son arrivée à Nagoya. L’une des meilleures spécialités locales reste indéniablement les ailes de poulet grillées, les tebasaki (手羽先).
Comme le déclare fièrement l’enseigne, les tebasaki de Yamachan, izakaya réputée pour ce met, y sont « fabuleuses ».
Rien ne vaut une bonne plâtrée accompagnée d’une bonne bière.
Mode d’emploi :
1- Se saisir d’une aile avec le pouce et l’index en changeant de main à chaque fois qu’une brûlure se fait sentir.
2- Séparer le membre en deux tel un viking avec une cuisse de renne.
3- Dépiauter du bout des incisives la partie la plus petite qui contient le plus d’os.
4- Jeter les restes de manière virile dans le pot en métal situé sur la table.
5- Déguster la part restante qui contient le plus de viande.
6- Placer les ossements dans la crypte décrite en 4.
7- Faire couler le tout avec une bonne rasade de bière fraîche.
8- S’exclamer « rrhâaaa » au moment où l’on repose la choppe, pour montrer son appartenance à la philosophie épicurienne.
9- Répéter le processus jusqu’à ce qu’une catacombe miniature soit formée dans le pot en métal.
Trois restaurants de cette chaîne sont situés à moins de cinq minutes à pied de mon domicile (avant Biccamera donc), tous dans le même périmètre. Même en semaine, il s’avère impossible de pouvoir y rentrer sans réservation, puisque c’est bondé en permanence.
Yamachan représente à mes yeux, le côté le plus agréable de cette ville. Allez, j’y retourne ce soir !