Le palais des abominations
N'allez pas croire que cela devienne une obsession suite aux deux articles ici et là mais j'éprouve de plus en plus de difficultés à garder mon flegme pourtant légendaire à la vue d'un clapet manquant sérieusement de finition.
Certes, beaucoup de Japonais sont flanqués d'une dentition chaotique ou de ce qu'on appelle plus communément "les dents du bonheur" mais leur émail reste généralement dans les tons blancs. Beaucoup de célébrités, souvent des femmes d'ailleurs, arborent ainsi deux rangés d'incisives.
Hélas, certaines personnes, également atteintes de "phacochèrite aigue" semblent avoir complètement délaissé leur hygiène. Elles deviennent alors des "murènes", une morsure pouvant provoquer des infections graves.
J’ai ainsi remarqué qu’à l’école où j’officie, beaucoup d’enfants, et en particulier des filles riaient jaune… au sens propre (enfin je dis propre…). Je pardonne aisément à des gamins qui, en plein âge bête, ne se soucient guère de leur sourire avec des dents pas franchement blanches. Mais quand la couleur devient plus intense que celle de la moutarde de Dijon ou qu’elle vire carrément dans les teintes ocre, je ne peux que ressentir un dégoût profond. Trois filles portent en plus un appareil mais cela n’a pas l’air de les préoccuper.
Cerise sur le gâteau, après les cours, je suis contraint de faire de l’apnée quand mon voisin (dans la salle des profs) m’adresse la parole. Son gros problème à lui c’est l’haleine : un mélange vicieux de chou trop cuit, de tabac froid et de foie de morue. La onzième plaie d’Egypte. Dans ces moments-là je ne cesse de ressasser dans ma tête le “prenez un chewing-gum Emile” cher à la Cité de la Peur.
Pour vous aérer l'esprit, j'ai pensé à cette photo du Villagio Italia prise en plein air, un jour de grand vent.
PS: En raison d’un changement inopiné d’adresse du serveur hier, je n’ai pu être en mesure de publier d’article. Désormais il faut taper "www" devant over-blog pour y accéder. Comme le dit Dupontel dans le Créateur: “quand on change le code, on prévient”. Bref, pour me faire pardonner vous avez droit aujourd’hui à un deuxième article (ici, ou alors descendez un peu).