PS3 : 1 / Ougl : 0

Publié le par Ludo

Avec seulement 80000 unités disponibles dans l’archipel pour son lancement samedi 11, la production ayant accumulé les retards depuis un an, acquérir la toute nouvelle console de Sony n’allait pas devenir une partie de plaisir.

Certaines enseignes avaient osé proposer un système de réservation en ligne mais toutes les commandes avaient été épuisées en moins de six minutes. D’autres magasins étaient disposés à ouvrir leur porte en avance en écoulant leur stock de PlayStation 3 aux premiers arrivés devant les caisses. La tradition voulait jadis que lors de la sortie d’une nouvelle machine ou d’un jeu très attendu, les clients les plus otaku fassent la queue en campant devant l’entrée dès la fermeture la veille. Sentant que cette fois-ci cela sentait le roussi, des petits malins avaient commencé à s’installer dès mercredi soir. Bien mal leur a pris car ils se sont vus refoulés par les vendeurs, tout comme ceux qui étaient venus jeudi soir. Ce fut une autre histoire le lendemain soir : des files de 200, 300 fous comme à Ikebukuro ou Akihabara à Tokyo et une foule incroyable à Umeda (Osaka) dont le nombre ahurissant de 1200 personnes entrera à coup sûr dans le Guiness, avaient bravé un orage particulièrement violent survenu au petit matin du 11 avant que les caisses s’ouvrent à 7 heures.

La majorité des boutiques du pays avaient opté pour un autre système, comme Biccamera à Nagoya. En vous présentant entre 9h et 10h, vous donniez votre numéro de carte de fidélité et reveniez à 11h pour voir si vous aviez été tiré au sort.

Sans trop y croire, je me rendis à Bic vers 8h45 pour me retrouver dans une file d’attente de 150 personnes environ qui ne cessait de gonfler. Autour de moi, une écrasante majorité de trentenaires hommes et femmes, des ossan, des familles (dont un de mes élèves de l’année dernière), cinq Chinois, trois Brésiliens et des cas sociaux comme cet homme de 40 ans environ accompagné de deux jeunes filles de 18 ans aux cheveux oranges type Nagoya-maki, à la peau marron, aux yeux alourdis par des faux cils, au menton percé et qui portaient toutes deux un survêtement gris (bref le genre de look que l’on ne voit que très rarement dans la région).

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Au bout de 45 minutes, je parvenais enfin au guichet aménagé devant l’entrée du magasin. A proximité, plusieurs photographes ne cessaient de mitrailler du haut de leur escabeau. On me demanda de revenir vers onze heures et de regarder si le numéro figurant sur le code barre de ma carte apparaîtra ou non.

10h45. Je rejoins les lieux une nouvelle fois. Il se remet à pleuvoir. J’aperçois une foule entassée dans la section jeux vidéo à l’intérieur. Je demande à l’un des vendeurs qui étaient en train de ranger le comptoir extérieur comment l’annonce des résultats allait s’effectuer. Il me répondit sans même me regarder, comme si c’était la cinquantième fois qu’on lui posait la même question que les résultats seraient affichés sous mes yeux sur le mur extérieur. Quelques minutes plus tard, je me trouvais en plein milieu d’une foule dense dont les yeux étaient tous rivés dans la même direction.

Deux employés déroulèrent les papiers renfermant les précieux numéros sur le mur.

Après une minute de vérification et revérification intensive, je me rendais à l’évidence : perdu ! Mon ancien élève vint alors à ma rencontre : « je l’ai ! » et je ne pus que lui faire part de ma jalousie.

Derrière moi, une autre voix se fit entendre, celle du type accompagné de ses deux sacs à patate aux cheveux orange : « Mon numéro a été choisi mais je me demande encore si je vais l’acheter ou pas cette console. ». Je l’aurais étripé sur place.

Comme vous le voyez sur ce cliché, le nombre d’exemplaires disponibles demeuraient ridicules. Je retenterai ma chance dans les semaines qui viennent en espérant tomber sur un réapprovisionnement surprise.

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