Dix bêtes que l’on est susceptible de rencontrer au Japon

Publié le par Ludo

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Le corbeau

Très présent en particulier à Tokyo, il y a supplanté le rat volant mais n’a pas pour autant remporté la sympathie des habitants de la mégapole. Ils saccagent les sacs poubelle et répandent leur contenu tout autour, produisent d’énormes déjections, sont bruyants et parfois même agressifs. A Nagoya en revanche, leur apparition était synonyme pour moi de libération car les pigeons se montraient très discrets alors. A deux reprises, je me suis surpris à sourire à la vue d’un corbeau qui s’en prenait à un pigeon.

 

Le tanuki

Appelé aussi « chien viverrin », il s’est introduit récemment en Europe. Animal emblématique du folklore nippon où il est souvent représenté avec un sac sur le dos et une énorme paire de testicules, on le trouve sous la forme de statuette à l’entrée des maisons ou des boutiques. Il est alors synonyme de bonne fortune. Dans les croyances populaires, il est capable de se métamorphoser en tout ce qu’il veut dans le but de jouer des mauvais tours aux hommes (mais juste pour rigoler hein).

 

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L’ours

Dans un pays aussi bétonné, il est étonnant de constater que ce plantigrade est toujours présent. Là où la forêt demeure très dense, en pleine montagne (en particulier à Hokkaidô), certains randonneurs tombent chaque année nez à nez avec la bête. On raconte qu’en cas de contact, il ne faut jamais fuir puisque l’animal peut vous rattraper en quelques secondes, mais faire le mort.

 

Le macaque 日本猿

Il fréquente également la montagne mais ne rechigne pas à côtoyer parfois l’homme, que ce soit dans certains temples ou dans des endroits plus touristiques comme à Minô au nord d’Osaka. Il peut se montrer particulièrement susceptible, voire violent et dans tous les cas, très voleur. Pour éviter de le mettre en rogne, ne le regardez pas directement dans les yeux et quoiqu’il arrive, ne montrez pas vos dents (évitez de sourire). A Minô, les singes ont tellement l’habitude des lieux qu’ils guettent ceux qui achètent des boissons aux distributeurs pour leur voler. Ils n’ont aucun mal à ouvrir les canettes et j’ai même vu des macaques insérer des pièces que quelqu’un avait laissé tombées par terre, dans la machine !

 

Le serpent

En été exclusivement, il n’est pas rare de tomber sur l’équivalent de nos couleuvres. Le reptile de couleur grisâtre atteint un bon mètre pour cinq centimètres de diamètre et se montre si calme que j’en ai pris à deux reprises pour des jouets après les avoir vu complètement immobiles. A Okinawa en revanche, on a plus de chance de rencontrer des habu, espèce venimeuse redoutée par tous les habitants de l’archipel.

 

La cigale

Déjà évoquée ici, elle stridule comme une malade pendant tout l’été avant de s’éteindre. D’une taille aussi impressionnante que les sons qu’elle produit, elle émet souvent un jet de liquide que les Japonais prennent pour de l’urine, quoique j’en doute, avant de s’envoler dès qu’elle sent une menace s’approcher.

 

Le mille-pattes 百足

Appelée mukadé 百足 (les kanjis signifient « 100 pattes ») au Japon, il est redouté pour les morsures très douloureuses qu’il pourrait administrer à ceux qui lui cherche des noises. Ma première rencontre avec cette créature se solda par un cri de dégoût et une bonne crise de panique. Je souffre d’une phobie pour tout ce qui tourne autour des vers, larves, chenilles ou choses de petite taille dotées de plus de huit pattes. Je pris l’aspirateur et dans un élan de courage inouï, je décidai d’en finir à ma façon avec le monstre. Je pris soin d’avertir ma famille d’accueil qui se contenta de me rire au nez en me disant que cela n’avait certainement pas tué la chose. On se chargea à ma place d’ouvrir le sac aspirateur d’en sortir l’immonde bestiole noire pour l’écrabouiller sous un coup de savate.

 

Le crapaud-buffle 牛蛙

Dès que l’on commence à inonder les rizières avant de planter le riz au printemps, les batraciens peuvent représenter une source considérable de décibels. Dans ce brouhaha de centaines de grenouilles qui s’égosillent en choeur, on peut percevoir de temps à autre un bruit beaucoup plus sourd et inquiétant qui provient des ushigaeru 牛蛙(crapaud-buffle). Tout s’arrête dès que vous vous en approchez.

 

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Le geji ゲジ

Appelé scutigère en France, le geji atteint un peu moins de deux centimètres de long au Japon. On les aperçoit souvent dans les habitations et en particulier sur les tatamis. Le spécimen apparaissant sur la photo est français et fut capturé par Howard cet été dans le Lot et mesurait au moins cinq centimètres de long.

 

Le cafard ゴキブリ

Très présent dans un pays aussi chaud et humide en été que le Japon, on le trouve partout, soit à l’état de petit cafard d’un centimètre de long parti en reconnaissance (nous en voyons chaque année un dans notre appartement) soit à l’état de grosse blatte immonde et ultrarapide comme à Okinawa. On peut également l’apercevoir sur les quais du métro, près des poubelles des restaurants et des combini ainsi que sur certains murs d’Izakaya à Osaka !

A suivre...

Publié dans Ougl

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